Édition du jeudi 14 décembre 2006
«La seule question qui vaille est de demander aux citoyens ce qu'ils veulent comme place des services publics dans la société française de demain», estime Philippe Laurent
Réagissant à la publication des rapports du Conseil économique et social sur la fiscalité locale et du Conseil d'orientation des finances publiques sur les dépenses locales (voir liens ci-dessous), Philippe Laurent, maire de Sceaux et président de la commission des finances de lAssociation des maires de France, estime que «la vraie question à poser aux citoyens est de leur demander ce qu'ils veulent comme place des services publics dans la société française de demain et si le financement doit en être mutualisé ou pas, et à quelle hauteur».
Pour lui, «c'est la seule question qui vaille mais la seule que les candidats à la présidentielle ne poseront surtout pas. A nous de pousser les feux» au moment de la remise des rapports Valletoux et Richard qui, écrit-il sur son blog, «peuvent constituer une bonne opportunité.» «Nous sommes aujourdhui au point de rupture. Les ambiguïtés doivent être levées. La décentralisation à la française, qui consiste à transférer des compétences de gestion et non du pouvoir de décision, a atteint les limites de sa pertinence, lorsque lon demande aux assemblées élues de se contenter de gérer des dossiers et dappliquer des normes décidées «en haut».
Selon le président de la commission des finances de lAMF, «il nous faut dabord passer dune culture de laffrontement à une culture de la négociation. Cela suppose de considérer lautre comme partenaire. Lappareil dEtat doit comprendre que les collectivités locales ne sont pas des variables dajustement de son propre fonctionnement, mais que les élus locaux ont aussi vocation à contribuer à la définition de lintérêt général.»
Le maire de Sceaux affirme quil faut «ensuite quitter le discours notarial sur les finances publiques et se poser enfin la question de lutilité et de la justification, dans une société moderne, de la dépense publique. En face de cette dépense, il y a des services, de plus en plus développés qualitativement et quantitativement. Quels sont ceux dont notre société accepte de se séparer ?»
Pour lui, «les élus locaux ne refusent pas la responsabilité de la gestion, ils la revendiquent. Ils y posent une double condition: disposer de marges réelles dautonomie de décision, sappuyer sur une fiscalité évolutive.»
Pour lire nos informations, voir liens ci-dessous.
Télécharger les rapports, voir liens ci-dessous:
1- Le rapport du CES et les documents du du CES sur le rapport;
2- Le rapport du Cofipu (PDF, 1,3 Mo).
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